Amphithéâtre (arènes)
fin Ier siècle apr. J.-C.Présentation
Son architecture est entièrement
Vue aérienne de l'amphithéâtre
conçue en rapport avec sa vocation de lieu à grands spectacles, accueillant un nombreux public.Dans leur élévation initiale, les gradins pouvaient recevoir environ 21 000 spectateurs, dont les flux étaient savamment organisés par un réseau de portes, galeries et escaliers, sur plusieurs étages.
Devenu dès le début du Moyen Âge une véritable ville close et fortifiée, l’édifice ne fut dégagé qu’au XIXe siècle.
Il retrouva alors, pour partie, sa fonction initiale, notamment avec la tauromachie, ce qui lui vaut sont appellation courante actuelle d’« arènes ».
C’est aujourd’hui le monument de la ville le plus visité, portant ainsi l’image d’Arles dans le monde entier.
Histoire
Dessin de François Huard, 1824
le corset désormais trop étroit des remparts initialement élevés sous le principat d'Auguste.Cette expansion est due à une phase de prospérité liée à une intense activité économique, notamment commerciale.
Hormis le quartier de Trinquetaille, c’est sur la rive gauche que les transformations de cette période sont les plus évidentes.
C'est bien l'amphithéâtre qui domine, au sens propre du terme, la physionomie de la nouvelle cité arlésienne.
L'ampleur du monument, les contraintes techniques de la topographie (voire un nouveau parti pris urbanistique ?) font que l'amphithéâtre remettra en cause le quadrillage de la voirie originelle, oblique par rapport à cette dernière.
Dès la fin de l'Antiquité, l'édifice a servi de lieu d'habitation avant de devenir l'un des refuges pour la population en des périodes plus troublées.
Au Moyen Âge la défense a été renforcée par quatre tours. L'amphithéâtre devint alors une véritable petite ville avec rues, place, églises, dont celle de Saint-Michel-de-l'Escale.
En 1735, le conseil de ville décide d’interdire la restauration des maisons en ruine à l’intérieur du monument.
Des initiatives sont alors prises pour libérer l’édifice de cette occupation parasite, mais la physionomie des lieux évolue peu.
Le XIXe siècle est la grande époque de restauration du monument.
Localisation
L’amphithéâtre est adossé au flanc nord de la colline de l’Hauture, dans la partie sud-est du centre historique.
Descriptif
Coupe des galeries de l'amphithéâtre
Il a une forme d’ellipse.La façade comprend deux niveaux de soixante arcades en plein cintre, séparés par des piédroits, massifs de section rectangulaire. Une ouverture plus large souligne les extrémités des deux axes du monument. L'entrée principale ne se trouvait pas au nord comme aujourd'hui, mais du coté ouest où l'on voit les vestiges d'un escalier donnant sur la ville.
La cavea, espace réservé aux spectateurs, comprenait 34 gradins, divisés en quatre séries : les maeniana, où les spectateurs étaient répartis selon leur rang social. On estime la capacité initiale du monument à quelque 21 000 personnes. Pour permettre aux visiteurs d'accéder aux différents gradins, avait été développé un ingénieux dispositif de galeries circulaires, de passages horizontaux, et d'escaliers disposés alternativement.
Au rez-de-chaussée, la galerie extérieure est particulièrement remarquable, notamment par sa couverture de grandes dalles monolithes. Elle donnait accès à une galerie intérieure, voûtée en plein cintre, qui s'ouvrait sur le premier maenianum et sur la partie basse du deuxième. De la galerie extérieure, des escaliers permettaient également d'atteindre le premier entresol, d'où on avait accès soit au deuxième maenanium, soit à la galerie extérieure du premier étage. Ce système de circulation verticale et horizontale permettait ainsi d'atteindre le niveau le plus élevé de l'édifice. Un attique, aujourd'hui disparu, surmontait la façade : là étaient fixés les mâts servant à tendre un velum destiné à protéger les spectateurs du soleil.
La partie centrale réservée aux jeux et combats (l'arène proprement dite) était séparée des gradins par un mur soigneusement appareillé : le mur du podium revêtu de grandes dalles de pierre. Le sol de la piste était plus élevé d'environ 2 mètres que le niveau actuel. Il était en effet formé d'un plancher en bois, dont les lames reposaient sur un bourrelet de pierre, au sommet de la partie inférieure du podium. La machinerie nécessaire aux spectacles logeait entre les murs et socles qui assuraient la stabilité de l'arène.
Restauration
Il faudra cependant attendre 1825
Restauration des dalles de
la galerie extérieure
Débute alors l’expropriation des propriétaires des 212 maisons construites à l’intérieur et contre la façade, puis leur démolition. Les travaux ne furent achevés qu’en 1844 et les restaurations commencèrent.
les campagnes successives de restauration
C’est en août 1822 que démarre la grande « affaire » du XIXe siècle arlésien : le dégagement et la restauration des monuments romains.
Ce cap important pris par la municipalité restera une volonté majeure pendant 100 ans. Elle se donne donc les moyens d’aboutir et se bat pour obtenir des fonds.
Au total, prés de quatre cent trente mille francs-or seront engagés pour les travaux de l’amphithéâtre, somme considérable pour l’époque.
Ainsi, tout au long du XIXe siècle, plusieurs campagnes de travaux successives sont menées, sans solution de continuité, sous la direction de divers architectes.
L’édifice, dont le démantèlement a mis à nu la cavea antique, se retrouve alors sans protection contre les effets destructeurs de l’érosion pluviale et éolienne.
Dès 1863, l’architecte en chef Questel rédige un rapport montrant l’urgence de traiter ce problème, ainsi qu’une vaste campagne de restauration qui trouvera son prolongement jusqu’au milieu du XXe siècle.
A la fin de ce même siècle sont conduits des travaux d’entretien réguliers, de relevés, ainsi que la restauration d’une travée.
A partir de 2000, une vaste campagne de restauration démarre dans le cadre du Plan Patrimoine Antique.
Evenement
En 1830, le site est suffisamment dégagé des constructions qui l’occupaient depuis le Moyen Âge pour que puisse s’y dérouler une première course de taureaux, à l’occasion
Corrida goyesque sur une arène
décorée
par Christian Lacroix
Depuis, la réputation du monument ne cessera de s’affirmer comme « plaza de toro ». Tauromachie d’origine ibérique (dont certains font remonter l’origine… à l’Antiquité), mais aussi de tradition camarguaise très ancienne.
Les principaux rendez-vous des « aficionados » (et des autres) à Arles sont les suivants :
- féria de Pâques, du vendredi au lundi
- fête des gardians premier mai
- fêtes d’Arles, début juillet (dont Cocarde d’or et Trophée des Arlésiens)
- féria des prémices du riz, septembre
- Trophée des As, octobre
- courses de protection, tous les mercredi en juillet et août
Outre ces événements majeurs, tout au long de la « temporada » (saison tauromachique), se décline tout un programme divers, ainsi que des manifestations traditionnelles et concerts de variétés.
Visite
Edifice ouvert au publicConsulter les horaires et tarifs d’accès ?
Activités dans les monuments
6 monuments romains ou romans à découvrir
Téléchargez le film (359 Mo -MP4)
La base du patrimoine
Accès à la base patrimoine
Il vous est proposé dans ce site un accès direct à notre base du patrimoine.
125 édifices, 10 sites sont décrits au travers des 23 quartiers et hameaux de la commune d'Arles.
Ces descriptions sont complètées par la mise à disposition de plus de 1500 documents.
Les quartiers de la ville :
les Quartiers de l'agglomération
Les quartiers du centre ancien sont les suivants :
- Cité
- L'Hauture
- Méjan
- Roquette
- Cavalerie / Lamartine
Les quartiers de l'agglomération sont les suivants :
- Alyscamps / Bigot
- Barriol / Plan-du-Bourg
- Chabourlet
- Fourchon
- Mouleyrès / Griffeuille
- Trébon / Monplaisir
- Trinquetaille
Les hameaux de la commune :
La commune d'Arles et ses hameaux
Les hameaux de la commune sont les suivants :
- Albaron
- Gageron
- Gimeaux
- Mas-Thibert
- Moulès
- Pont-de-Crau
- Raphèle
- Saliers
- Salin-de-Giraud
- Sambuc
- Villeneuve
Moteur Collections
Présentation
Le moteur Collections est un projet parallèle du ministère de la Culture, recensant plus de 4 millions de documents, dont près de 18.000 sur Arles. Plus de précisions sur la page dédiée
Présentation générale de la ville
Histoire
Arles a une vocation de carrefour. Ce point de rencontre entre une route terrestre reliant l’Italie à l’Espagne et un voie fluviale, le Rhône, n’avait pas échappé aux Grecs qui, dès le VIe siècle av.J.-C., entreprirent de s’implanter en territoire ligure.
César envoya en septembre 46 av. J.-C. les vétérans de la VIe légion qui fondèrent une colonie de droit romain dotée d’un immense territoire. Très vite prospère, la ville s’enrichit de superbes monuments : forum, temples…
Au XIIe siècle sont édifiés la primatiale Saint-Trophime et les bâtiments canoniaux, autour d’un cloître. En plein essor économique et géographique, Arles accueille les pèlerins qui se dirigent vers Saint-Jacques de Compostelle.
La ville connaît au milieu du XVIe siècle, un moment de prospérité où peut s’épanouir une Renaissance toute imprégnée de culture antique. La période de reconstruction des XVIIe et XVIIIe siècles a donné à Arles son image actuelle : l’Hôtel de ville, la plupart des hôtels particuliers, des maisons, bordant les rues du secteur sauvegardé datant de cette époque.
Arles est aussi un lieu d’imaginaire. Par la splendeur des éléments naturels- le Rhône, la lumière, le vent- elle n’a cessé d’attirer des artistes. La ville se tourne aujourd’hui, par ses projets, vers la modernité.
Jeux éducatifs :
Drôle de Labyrinthe à l'amphithéâtre :
Téléchargez le jeu (5,9 Mo -PDF)
Trouve moi si tu peux au théâtre antique :
Téléchargez le jeu (8 Mo -PDF)