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Église Saint-Honorat

XIIe siècle
Présentation

L'église Saint-Honorat aujourd'hui

Une église Saint-Honorat existe depuis le XIe siècle, construite par les moines de Saint-Victor de Marseille.

L'abbaye dans son ensemble est entièrement reconstruite au XIIe siècle.

L'église visible aujourd'hui est de style roman provençal. Elle n'a pas été achevée et une cour occupe l'espace où devait être construite la nef.

La partie construite est surmontée par une lanterne des Morts dont le style s'inspire de l'architecture de l'amphithéâtre romain. Cette tour domine le cimetière.

Au XVIIIe siècle, cette cour fut un véritable musée en plein air, présentant sarcophages, stèles funéraires, restes de mausolées antiques.

Aujourd'hui, planté de cyprès, ce lieu plein de poésie inspira bien des artistes.

Histoire
L’histoire monumentale de l’église Saint-Honorat n’a pas encore été tout à fait élucidée.

L’église romane réutilise dans sa crypte une abside antérieure dont la date est incertaine.

Gravure du musée public d'antiquités en 1789



Dans un second temps, postérieur sans doute à la reprise de l’église par les moines de Saint-Victor, au XIe s., l’église fut prolongée vers l’ouest et surélevée en la décorant de nouvelles fenêtres au sud.

De cette seconde construction, il ne subsiste pour l’essentiel que le mur sud.

Au second quart du XIIe siècle, on décida de reconstruire l’église tout en conservant les murs de la première nef. La crypte sous la vaste abside principale surélevée contenait les reliques de saint Genest, d’Honorat et d’autres saints évêques des premiers temps chrétiens.

Au XVIe siècle, le transept fut modifié par la construction d’épais massifs cylindriques destinés à consolider les piliers romans.

L’édifice, dont la construction fut abandonnée – d’après les textes - au début du XIIIe siècle, accueillit par la suite des enfeux (niches funéraires dans les murs, destinées à recevoir des tombes).

Du XVe au XVIIe siècles, datent les nombreuses chapelles funéraires, aujourd’hui en partie détruites, qui vinrent se greffer autour de la vénérable église.

Localisation

L'église Saint-Honorat est située à l'extrémité est de l'allée des Alyscamps.

Descriptif
Divers vestiges architecturaux attestent de l’existence d’un vaste édifice préroman.

L’essentiel des parties romanes datent du XIIe ou tout début du XIIIe siècle, période à laquelle

La coupole de l'église,
vue intérieure

fut abandonnée la construction par manque de moyens.

L’église, bâtie en pierre de taille, devait recevoir une nef à bas-côtés de cinq travées dont une seule, à l’est, fut construite.

La croisée est couverte d’une coupole sur trompes que surmonte un beau clocher octogonal dont les deux étages sont agrémentés d’un décor d’inspiration antique.

Tout comme la cathédrale Saint-Trophime, l’église des Alyscamps est caractéristique du « second âge roman » en Provence rhodanienne.

La forme du chevet, la relation entre les murs et les voûtes, la coupole (sur trompes et à nervures) assise sur des arcs superposés, et enfin la splendide tour-lanterne de la croisée, sont autant de témoignages d’un chantier prestigieux.

Les trois absides en cul de four du chevet sont les pièces maîtresses de l’édifice. La crypte, située sous la vaste abside surélevée, n’était à l’époque accessible que depuis les bras du transept, par deux longs couloirs coudés.

La nef, non terminée (elle ne comporte qu’une travée), fut fermée au XIIe siècle par une grande façade. La porte de celle-ci fut refaite au début du XVIIe siècle, à l’époque où l’on construisit deux chapelles à droite de la nef.

L’église connut bien d’autres modifications ultérieures. Les piliers et arcades du transept furent modifiés au XVIe siècle et enchâssés dans d’épaisses piles cylindriques et arcs de renfort.

A l’entrée initialement prévue, celle de la cour actuelle, un beau portail roman restauré au XXe siècle, adopte le style de la fin du XIIe.

Les enfeux (niches à fond plat où étaient placés des sarcophages, tombeaux ou représentations funéraires) en plein cintre de la façade furent les premiers d’une série de tombeaux et chapelles funéraires venus envahir l’intérieur et les abords de l’église entre le XVe et le XVIIe siècle.

On remarque surtout, à gauche, la chapelle des Mollégès, belle construction du gothique flamboyant du XVe siècle.

Restauration
L’église Saint-Honorat et les chapelles annexes connurent une longue période de dégradation : manque d’entretien, utilisation en dépôt de fouilles, assauts de la végétation, maladie de la pierre,

Baie restituée de
la façade nord

dommages causés par les bombardements de 1944, le pillage ou le vandalisme.

Une première campagne, effectuée de 1982 à 1986, permit de conforter l’édifice et de le protéger des intempéries, notamment en reprenant la couverture du transept sud, effondrée en 1981.

La restauration des façades extérieures exigea le plus grand soin, compte tenu de la fragilité de la pierre, délicatement lavée, et consolidée.

On procéda également au remplacement des vitraux brisés et à la restitution d’une baie de façade nord.

En 1988, la restauration s’est poursuivie sur le portail ouest, dont le décor disparu pu être fidèlement restitué grâce à des dessins anciens.

Les parties saines, nettoyées et consolidées ont été conservées tandis que certains motifs, trop détériorées furent déposés et reconstitués.

La restauration des autres oeuvres sculptées (portail occidental du XIIe siècle, chapelle d’Oraison et de Mollégès) ont fait l’objet de minutieux et méthodiques essais dans le but d’enrayer la dégradation de la pierre.

Evenement
Visite
Edifice ouvert au public

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Présentation générale de la ville

Histoire

Arles a une vocation de carrefour. Ce point de rencontre entre une route terrestre reliant l’Italie à l’Espagne et un voie fluviale, le Rhône, n’avait pas échappé aux Grecs qui, dès le VIe siècle av.J.-C., entreprirent de s’implanter en territoire ligure.

César envoya en septembre 46 av. J.-C. les vétérans de la VIe légion qui fondèrent une colonie de droit romain dotée d’un immense territoire. Très vite prospère, la ville s’enrichit de superbes monuments : forum, temples…

Au XIIe siècle sont édifiés la primatiale Saint-Trophime et les bâtiments canoniaux, autour d’un cloître. En plein essor économique et géographique, Arles accueille les pèlerins qui se dirigent vers Saint-Jacques de Compostelle.

La ville connaît au milieu du XVIe siècle, un moment de prospérité où peut s’épanouir une Renaissance toute imprégnée de culture antique. La période de reconstruction des XVIIe et XVIIIe siècles a donné à Arles son image actuelle : l’Hôtel de ville, la plupart des hôtels particuliers, des maisons, bordant les rues du secteur sauvegardé datant de cette époque.

Arles est aussi un lieu d’imaginaire. Par la splendeur des éléments naturels- le Rhône, la lumière, le vent- elle n’a cessé d’attirer des artistes. La ville se tourne aujourd’hui, par ses projets, vers la modernité.

Jeux éducatifs :

Drôle de Labyrinthe à l'amphithéâtre :

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Trouve moi si tu peux au théâtre antique :

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parcours du petit baigneur :

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