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Jardin d'hiver

Présentation
Découvert en 1975, à l’occasion d’un chantier, le quartier du Jardin d’hiver s’est vite révélé d’une importance capitale dans la connaissance de l’histoire urbaine et culturelle d’Arles.

Maquette du quartier protohistoriquedu
jardin d'hiver



Les fouilles effectuées ont en effet apporté un éclairage important sur l’Arles pré-romaine, jusqu’alors mal connue. C’est donc sur la période protohistorique qu’il fournit les enseignements les plus nouveaux et les plus précieux.

La connaissance de cette époque, tirée jusqu’alors presque exclusivement de sources documentaires, avait besoin de telles découvertes pour attiser la curiosité des chercheurs, dont une tradition de plusieurs siècles portait plutôt vers l’étude de l’Antiquité.

Avant l’implantation sur le rocher de l’Hauture de la colonie romaine, existait donc « Arelate » (nom celte dont l’étymologie évoque un « habitat près des marais »), une ville à la population indigène celto-ligure, à laquelle se mêlaient des Grecs venus de la cité phocéenne voisine.

Aujourd’hui, après avoir été fouillé et étudié avec minutie (1983-1989), ce site archéologique, situé au rez-de-chaussée d’un parking, est fermé au public. De nombreux objets demeurent cependant visibles au Musée de l’Arles et de la Provence Antiques.

Histoire
Entre le Ve siècle et 375 av. J.-C., apparaît sur le site une urbanisation aux axes directeurs orthonormés, qui persistera presque à l’identique jusqu’à l’abandon du quartier.

Entre

Dessin d'un vase daté du
IIe siècle av. J.-C.

375 et 175, les modifications des surfaces (cloisonnement des pièces et suppression de cours) laissent penser que le quartier a du faire face à une certaine pression démographique et à une nouvelle organisation socio-économique. A ces époques, les traits indigènes de la cité deviennent beaucoup plus perceptibles.

C’est à partir de 175 av. J.-C. environ, que la présence économique et culturelle latine s’accroît, préfigurant la pénétration romaine dans le midi de la Gaule.

Après une destruction brutale (plutôt due à une crue qu'à une invertention militaire, comme on a pu le penser auparavant), le quartier du Jardin d’hiver ne renaîtra qu’au Ier siècle ap. J.-C., avec notamment la construction de villas. Les couches archéologiques supérieures indiquent en effet cette extension méridionale de la cité romaine ainsi que l’emplacement d’une nécropole datée du IVe siècle, clôturant l’histoire antique du lieu.

Il faudra attendre le XXe siècle pour que le site soit à nouveau urbanisé avec la construction, à proximité, de la salle des fêtes, puis de la maison des jeunes (aujourd’hui maison de la vie associative), et vers 1970, de la poste.

Jusqu’en 1976, le Jardin d’hiver étalait ses vastes terrasses ensoleillées aménagées à la française, avant d’être recouvert par le parking des Lices.

Localisation

Le site du jardin d'hiver est situé en dessous du parking du boulevard des Lices et n'est pas accessible au public.

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