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Léproserie Saint-Lazare

XIIe XVIIe siècles
Présentation

Aperçu des bâtiments aujourd'hui

Dans le paysage caritatif arlésien, la léproserie Saint-Lazare connut une pérennité peu commune à ce type d’établissement.

A l’écart de la ville, en lisière de la nécropole des Alyscamps, l’établissement, apparu au Moyen Age, demeurera en fonction jusqu’au XVIIIe siècle.

De par son implantation, et l’intérêt architectural de ses vestiges, l’établissement se trouve aujourd’hui associé aux divers projets initiés dans le cadre de la requalification du site des anciens ateliers SNCF.

Histoire
Mentionnée dès la fin du XIIe siècle, la léproserie existait peut-être antérieurement.

A l’origine associée à l’église prieurale de Notre-Dame-de-Bellis, son vocale de Saint-Lazare

Lépreux agitant sa crécelle

apparaît au XVe siècle, alors qu’une chapelle sous cette titulature est édifiée.

A cette même époque, la recrudescence des épidémies entraîne une reconstruction de l’établissement.

Au XVIIe siècle, la léproserie connaît un dernier programme architectural d’envergure. On y entreprend la construction d’un « quartier neuf » comprenant cinq chambres hautes et quatre au-dessous et la galerie y conduisant.

Mais la fondation n’allait pas tarder à connaître des difficultés, et en 1696, l’établissement fut rattaché à l’hôtel-Dieu.

Saint-Lazare devait cependant conserver son rôle charitable pendant près d’un siècle, notamment lors de la grande peste de 1720-1721.

En 1783 la léproserie est mise en vente et sera transformée en moulin à huile.

Aujourd’hui, les bâtiments font l’objet d’un projet d’habitat résidentiel, reprenant une partie de l’existant, une fois restauré.

Localisation

L'ancienne léproserie se situe entre la route de Pont de Crau et le chemin des Minimes.

Descriptif
Si l’église a disparu, le bâtiment de l’hôpital est encore relativement lisible.

L’édifice forme un quadrilatère se développant autour d’une cour fermée et offre, vers l’est, deux

Figuration de l'édifice
sur un dessin de 1707

étages de galeries couvertes à loggia.

Vers l’ouest, une autre cour, d’une belle ordonnance, borde la principale.

Le bâtiment médiéval, d’un étage, est caractérisé par son moyen appareil à joints vifs. La façade méridionale en est conservée et l’accès s’effectue par une porte à arcade en plein cintre.

Postérieurement fut accolé un bâtiment en grand appareil de blocs à joints maigres.

Cet ensemble a été largement détruit ou englobé dans la construction du corps de bâtiment nord en moellons et blocs liés à joints gras.

La façade méridionale est percée d’une porte à linteau à accolade et d’une fenêtre et, à l’étage, d’une porte à encadrement chanfreiné et d’une croisée à meneau.

Un portique à deux arcs en anses relie l’aile occidentale. De même type de maçonnerie, elle a conservé son pignon sud et sa façade ouest.

Au rez-de-chaussée, la pièce centrale, divisée par des murs de refend, s’ouvre sur l’extérieur par une porte à arc en plein cintre faisant face à une grande arcade donnant sur la cour centrale.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur.
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