Tél. 04 90 49 36 36

Hôtel Barrême de Manville

XVIIe XVIIIe siècles
Présentation

La façade extérieure de l'hôtel

Ravissante demeure, largement inspirée de la mode néo-classique parisienne de la fin du XVIIIe siècle, l’hôtel Barrême de Manville dresse sa façade, unique de ce type à Arles, devant les arcades nord-ouest de l’amphithéâtre.

Sa cour intérieure, plus ancienne, relève également d’une conception architecturale et d’un décor particulièrement soignés.

L’ensemble de l’édifice témoigne du vif élan architectural que noblesse, bourgeoisie et clergé impulsèrent à la ville durant la période classique.

Il évoque également le nom de deux importantes familles arlésiennes.

Histoire
La famille de Barrême, originaire de Navarre, était présente à Arles depuis le XVIe siècle.

Elle fut anoblie grâce à des charges juridiques.

En 1620, René Barrême, avocat puis procureur

Portrait de Guillaume de Barrême

au siège d’Arles, racheta la partie du domaine de Manville (près de Maussane) autorisée à des roturiers.

Son fils, Charles-Jacques, juge à Arles et anobli en 1658, partagea la juridiction du domaine avec Pierre de Manville. Il put ainsi accoler ce nom à son propre patronyme.

L’hôtel fut acquis en 1743 par Charles de Barrême de Manville. Le nouveau propriétaire conçut un peu plus tard cette façade unique à Arles, plaquée sur le bâtiment initial du XVIIe siècle.

Le dernier descendant du nom à Arles, Guillaume de Barrême (1719-1775), n’est autre que le père de Jacques Réattu, né en 1760.

Jusqu'à récemment, l’hôtel a abrité les Rencontres d’Arles de la Photographie.

Localisation

L'hôtel est situé au 10 Rond-point des Arènes, non loin de l'entrée nord de cet édifice.

Descriptif

La façade sur la cour intérieure

De dimensions réduites mais très équilibrées, la façade extérieure de l’hôtel présente sur trois niveaux un ensemble parfaitement ordonnancé et d’une grande élégance.

Des marches en demi-lune mettent en valeur un porche imposant surmonté d’un balcon à balustre en encorbellement.

Les ouvertures, fenêtres à encadrements droits, sont hautes et rectangulaires et d’une grande sobriété.

La totalité de la façade est encadrée par deux grands pilastres lisses, d’ordre colossal, à chapiteaux ioniques.

La façade sur cour, du XVIIe siècle, est elle aussi d’un grand raffinement, notamment avec ses balustres à décor sculpté et ses fenêtres à lambrequins.

A l’intérieur, l’édifice a conservé son escalier à volées droites et ses salles avec plafond à la française et grandes cheminées.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur.
Document