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Hôtel Lestang-Parade

vers 1740
Présentation

Partie centrale de la façade

Largement inspiré de l’architecture classique des hôtels parisiens, l’édifice porte le nom d’une famille arlésienne particulièrement prestigieuse qui durant six siècles s’illustra dans la vie locale et régionale.

L’édifice est surtout remarquable par la mise en scène majestueuse de sa façade à trois niveaux.

Datant d’une période où la vie arlésienne était marquée par une intense créativité architecturale, l’hôtel, en bordure ouest du quartier du Méjan, se trouve aujourd’hui quelque peu dévalué par l’urbanisme moderne.

Histoire

Portait de Melchior Lestang-Parade,membre
de la famille au XVIIIe siècle

Famille illustre de Provence, les Lestang-Parade comptèrent plusieurs conseillers au Parlement d’Aix, de nombreux consuls d’Arles, des chevaliers de Malte et de brillants militaires.

En 1733, Antoine-Joseph, qui fut premier consul d’Aix et procureur du pays en 1764, acquit l’hôtel arlésien à Suzanne des Loges, veuve d’Etienne Montagnier de Paussan.

La famille le fit rebâtir dans les années 1740 et lui donna son nom.

Au XIXe siècle l’hôtel se trouva en bordure du percement de la rue Gambetta prolongée du pont de Trinquetaille (mais fut heureusement épargné par les bombardements de 1944).

En quelque sorte « rabaissé » par la rampe du pont, s’élevant à quelques mètres de sa façade, et desservi par des enseignes commerciales, en son rez-de-chaussée, l’édifice a aujourd’hui bien perdu de sa superbe.

Localisation

L'hôtel se trouve au 15 de la rue du pont, en contrebas de la rampe d'accès au pont de Trinquetaille.

Descriptif

Escalier intérieur de l'hôtel

L’architecture du bâtiment s’apparente à celle de l’hôtel Bouchet de Faucon ou de l’ancien collège des Jésuites (actuel Museon Arlaten).

Sa façade, en une remarquable mise en scène sur trois niveaux, marque la volonté du maître d’ouvrage d’affirmer le prestige de la famille.

Le porche majestueux est surmonté d’un premier balcon en encorbellement, tandis qu’un deuxième, en fer forgé, orne le niveau supérieur.

Des chaînages à refends accentuent la verticalité de l’ensemble. Au centre et aux deux extrémités de la façade, ils se terminent par des pilastres à chapiteaux corinthiens.

Un imposant fronton surmonte l’édifice. La corniche à modillons du toit est régulièrement interrompue par des mascarons à usage de gouttières.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur.
Document