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Eglise des Carmes-Déchaussés

1678
Présentation

La façade de l'égliseau
bord du canal de Craponne

Ordre réformé, les carmes déchaussés édifièrent leur couvent à la fin du XVIIe siècle, au sud de la ville.

L’ensemble des bâtiments fut détruit après la Révolution.

Il ne subsiste aujourd’hui que sa façade dégradée, isolée par l’urbanisme moderne, en bordure de la voie rapide Marseille-Nîmes.

L’édifice offre néanmoins un exemple intéressant de l’architecture religieuse de style classique.

Il témoigne également d’une époque où les établissements religieux, souvent aidés par la noblesse et la bourgeoisie, marquent fortement l’architecture et l’urbanisme arlésiens.

Histoire
Les carmes déchaussés (ou déchaux ou petits carmes) sont issus d’une réforme de l’ordre monastique des Carmes, opérée par saint Jean de la Croix à la fin du XVIe siècle.

C’est en 1647

Le couvent sur un plan de 1743

que la congrégation s’installe à Arles, d’abord hébergée par un riche bourgeois de la paroisse Notre-Dame-de-la-Major, François Seytour.

En 1649, elle commence à bâtir son couvent. La première pierre de l’église est posée en 1673 et la construction de l’ensemble monastique achevé en 1678.

La construction est due, en majeure partie, à la générosité de nombreux familles de la noblesse arlésienne, notamment celle du marquis d’Estoublon, dont les armes figuraient alors au fronton de la façade.

En 1728, d’importantes cérémonies marquent la canonisation de Jean de la Croix. Une première réfection des bâtiments a lieu en 1750.

La communauté, fort modeste, comptait initialement douze prêtres. Ils n’étaient plus que deux à la Révolution, lors du démantèlement et de la destruction de la majeure partie de l’établissement.

Les crues du Rhône et les opérations modernes d’urbanisme, signeront sa quasi-disparition.

Localisation

L'édifice est situé à l'extrémité ouest du boulevard Cleménceau, au pied de l'accès à la route de Nîmes.

Descriptif

Elévation de la façade de l'églisepar
Pierre Véran, vers 1800

De l’ensemble monastique, bâtiments conventuels, cloître et église, seule subsiste aujourd’hui la façade de cette dernière.

Bien que très dégradée, elle conserve une certaine lisibilité.

De style classique, orientée nord-sud, elle est divisée verticalement en cinq parties par des pilastres à ressauts.

Au-dessus de la porte en plein cintre, un décor sculpté a été détruit.

De part et d’autre, chaque panneau comporte une niche, aujourd’hui vide.

Un entablement important barre horizontalement la façade aux deux tiers de sa hauteur.

L’ensemble était jadis surmonté d’un fronton dont il ne reste que quelques fragments.

Restauration
Evenement
Visite
La façade de l'église est visible de l'extérieur.
Document