Tél. 04 90 49 36 36

Chapelle des Jésuites

1654
Présentation
La chapelle marque l’empreinte de l’ordre des Jésuites qui, établirent leur collège dans l’hôtel Laval-Castellane au XVIIe siècle,

La façade de la chapelle

jusqu’à leur proscription par arrêt du parlement de Provence en 1763.

L’édifice est caractéristique de l’architecture classique, avec des éléments de décor baroque.

Son intérieur demeure remarquable par un superbe plafond peint, ainsi que par le maître autel en marbre et le retable richement décoré.

Au XXe siècle, le bâtiment acquis par la ville, devint musée archéologique d’art chrétien.

La chapelle permit également l’accès aux cryptoportiques de l’ancien forum romain jusqu'en 2005.

Propriété aujourd'hui du département, elle s'inscrit dans un projet de restauration et d'agrandissement du Museon Arlaten.

Histoire
Les jésuites, initialement installés dans les ruines du théâtre antique, transfèrent leur collège en 1648 dans l’ancien hôtel Laval-Castellane,

Le plafond peint de la chapelle

devenu depuis Museon arlaten.

La chapelle est construite en 1654 au nord-est du bâtiment, grâce aux libéralités d’un célèbre médecin arlésien, François Vaulthier, premier médecin de la reine Marie de Médicis, puis du roi Louis XIV.

Dédiée à Saint-Joseph, elle est consacrée en 1661.

La décoration intérieure se poursuivit dans les décennies suivantes, avec notamment, en 1685, la modification de la partie haute du retable.

Le plafond fut entièrement refait en 1737, grâce à un legs de Marie d’Estoublon de Grille.

Cette chapelle fut transformée en 1936 par Fernand Benoit en musée archéologique d’art chrétien.

Il contenait de nombreux sarcophages paléochrétiens, exposés depuis 1995 au Musée de l’Arles et de la Provence Antiques.

Localisation

On accède à la chapelle des Jésuites par la rue Balze, soit depuis le Plan de la cour (derrière l'hôtel de ville), soit depuis la rue de la République par la rue Frédéric-Mistral.

Descriptif
La grande façade de la chapelle offre un bel ordonnancement classique.

Des entablements à fortes corniches à denticules séparent les trois niveaux ornés de frontons curvilignes ou interrompus,

Autel et retable de la chapelle

et de niches abritant autrefois des statues.

Pilastres et colonnes accentuent la verticalité de cette façade, qui présente des éléments de décors baroques (mascarons avec draperies, par exemple).

Elle est en cela très semblable à celle d’autres chapelles du même ordre, visibles notamment à Avignon ou Aix-en-Provence.

L’ordonnancement intérieur donne une impression d’inachèvement due au remplacement des tribunes par de vastes baies, qui en imitent cependant le tracé.

A l’intérieur, un très beau plafond en bois d’aube (peuplier blanc) imite des croisée d’ogives à clef pendante.

On y voit les armes de la famille de Grille, qui ont remplacé celle des premiers donateurs.

Deux chapelles latérales, présentes dès l’origine de l’édifice, subsistent du côté est (à gauche). Celles ultérieurement ajoutées à l’ouest ont été détruites au XIXe siècle.

Le mobilier se limite aujourd’hui au maître autel et au retable. Le premier est en marbre polychrome avec baldaquin à colonnettes.

Le retable fut réalisé par Antoine Guibert en 1679. Le tableau initialement placé en son centre, disparu probablement à la Révolution, a été remplacé par une Descente du Saint-Esprit sur les apôtres.

La partie haute du retable, présente des bas-reliefs à la gloire de Jésus, encadrés de saint Stanislas et de saint Louis de Gonzague.

Restauration
Evenement
Visite
Façade visible de l'extérieur ; intérieur actuellement inaccessible au public.
Document