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Couvent des Carmélites (hôtel Jules César)

1634 1702
Présentation

Façade de la chapelle de la Charité

Les carmélites sont présentes à Arles depuis plusieurs siècles.

Cependant, les vicissitudes de l’Histoire, les en ont chassées à plusieurs reprises, et la congrégation a connu pas moins de trois implantations successives.

Aujourd’hui établies dans le quartier des Mouleyrès, les carmélites s’installèrent au début du XVIIe siècle, à proximité de l’actuelle esplanade des Lices.

La construction de leur couvent s’inscrit dans un contexte de fort développement architectural de la ville, à l’initiative de la noblesse, de la bourgeoisie, mais aussi du clergé.

Hormis la présence remarquable de la chapelle de la Charité, sur le boulevard des Lices, le reste de leur bâtiments, aujourd’hui réaménagés en hôtel, est peu visible.

Histoire
Les carmélites s’implantèrent à Arles en 1631.

Elles achètent un enclos, proche de la porte du « Marché-Neuf », pour y bâtir leur monastère en 1634.

Lors de la Révolution, la

Le couvent des Récollets vers 1785

congrégation fut expulsée et l’on transféra dans les murs de leur couvent, l'hôpital de la Charité, édifié à proximité, depuis 1661.

Ceci explique l’appellation actuelle de la chapelle de la Charité.

Lors de leur retour à Arles en 1823, ne pouvant récupérer leurs bâtiments, les Carmélites s’installèrent dans l’ancien monastère des Récollets (futur collège Mistral).

Chassées par les mesures anticléricales de la fin du XIXe siècle, elles revinrent à Arles au début du XXe, établissant une troisième implantation dans le quartier du Mouleyrès, où elles demeurent encore aujourd’hui.

Après la suppression de l’hôpital de la Charité, l’ancien couvent des Carmélites fut mis en vente en 1903. Un consortium financier proposa de le transformer en hôtel de luxe.

En 1920, le conseil municipal donna un avis favorable, mais ne concéda la chapelle qu’en 1927. L’inauguration de l’établissement eut lieu en 1928.

Localisation

L'édifice occupe la partie est de l'esplanade. La chapelle se trouve surle boulevard des Lices.

Descriptif
Les bâtiments conventuels et le cloître, quoique transformés en complexe hôtelier, ont été respectés.

Pour l’aménagement de celui-ci, on fit appel à l’architecte Bentz, qui choisit

Le maître-autel et son retable

le style provençal, la colonnade visible de l’extérieur s’inspirant de celle du casino municipal d’Aix-en-Provence.

La chapelle en bordure du boulevard des Lices, fut également préservée. Sa façade se compose de deux doubles colonnes à chapiteaux corinthiens qui encadrent le porche.

L’ensemble est surmonté d’un large fronton triangulaire, lui-même rehaussé d’un tympan curviligne (martelé à la Révolution), où l’on peut remarquer un cœur percé d’une flèche, au milieu d’une nuée où apparaissent des angelots.

Hormis la table de communion, transportée dans le chœur de l'église Saint-Trophime, la chapelle conserve encore une part importante de son mobilier d’origine. On peut notamment y admirer la chaire en bois réalisée par le sculpteur avignonnais Péru, également auteur du retable baroque du maître autel.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur.
Document