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Eglise Saint-Laurent

1343 1604
Présentation

Le clocher de l'ancienne église

Bien peu d'éléments signalent aujourd'hui au passant la présence de l'ancienne église Saint-Laurent.

Très ancienne, souvent remaniée et plusieurs fois reconstruite, elle fut pourtant longtemps le siège de l'une des deux paroisses du Vieux-Bourg, aujourd'hui quartier de la Roquette.

Longtemps siège de confréries professionnelles, elle connut, comme bien d'autres édifices religieux de la ville après la Révolution, des affectations pour le moins diverses.

Son modeste clocher demeure dans le paysage arlésien, mais c'est surtout sous le nom du cinéma Le Capitol que les Arlésiens en conserve le souvenir...

Histoire
Mentionnée dès 972, Saint-Laurent n'apparaît désignée comme église paroissiale qu'en 1270, après avoir subit au XIIe siècle de nombreuses modifications.

Elle est vraisemblablement rebâtie

Le clocher de l'église figuré
sur une gravure du XVIIe siècle

en 1343.

Le prix-fait de l'élévation de son clocher, en 1426, suggère qu'elle avait déjà englobé l'église Saint-André qui lui était contiguë.

Un cloître et un cimetière apparaissent en 1445 et une nouvelle reconstruction intervient en 1604.

Jusqu'à la Révolution, Saint-Laurent demeure l'église d'une paroisse qui s'étendait le long du Rhône, peuplée de pêcheurs et de matelots.

Sous le patronage de saint Georges, la confrérie des gardians de Camargue y établit son siège en 1647. A la désaffectation de l'église, celui-ci sera transféré à Notre-Dame-de-la-Major.

L'église fut également le siège de la confrérie des cardeurs de 1601 à 1676.

A la Révolution, les huit paroisses de la ville sont réduites à trois. Saint-Laurent est retirée au culte et utilisée comme entrepôt. Définitivement fermée en 1794, elle vendue comme bien national.

Il faudra attendre le Concordat de 1801 pour que le quartier de la Roquette retrouve une église paroissiale, celle de l'ancien couvent des Grands-Augustins, qui deviendra église Saint-Césaire en 1839.

Au début du XXe l'édifice devient une salle de spectacle (« Les Variétés »), puis de 1930 au début des années 1990, salle de cinéma (« Le Capitole »).

Aujourd'hui, gérée par l'association du Méjan, l'ancienne église est utilisée comme salle d'exposition, notamment lors des Rencontres de la Photographie.

Localisation

La façade de l'ancienne église s'ouvre sur la rue Laurent-Bonnemant, entre la place Paul-Doumer et le quai de la Roquette.

Descriptif
La restitution des états successifs de l'église ne peut que donner lieu à diverses hypothèses, dont la plus probable est la suivante.

La mention dès le Xe siècle de Saint-Laurent à l'emplacement

Plan restitué de l'ancienne église

d'une chapelle Saint-André, laisse penser que cette dernière est antérieure et qu'elle aurait changé de vocable par apport de reliques.

Cette pratique était en effet fréquente au Moyen Age.

La nouvelle église Saint-Laurent, orienté nord-sud, aurait intégré la chapelle Saint-André, ouest-est. Ce type de réunion de deux bâtiments perpendiculaire l'un à l'autre est connue ailleurs, à l'église de Toulon, par exemple.

Au XIIe siècle, l'abside orientée nord-sud, encore visible aujourd'hui à l'intérieur, aurait été ajoutée.

La nouvelle église présentait alors une nef unique terminée par une abside à pans coupés et une sacristie contigüe. Elle était flanquée de six chapelles latérales ajoutées ultérieurement ( probablement aux XIVe-XVe siècle).

La reconstruction du XVIIe siècle est encore visible à l'intérieur par la forme des culots et le profil ogival des voûtes.

La nef, de style gothique tardif, présente des voûtes à lunettes du même type que celles existantes à l'ancien archevêché d'Arles.

A l'extérieur, si la façade (rue Laurent-Bonnemant) est totalement défigurée, deux éléments demeurent visibles aujourd'hui : l'abside d'une chapelle latérale ouest (rue de Laincel) datant probablement de la reconstruction de 1604 et le clocher, encore en élévation.

Restauration
Evenement
Visite
A l'extérieur, seuls subsistent le clocher et une abside romane visible rue Laincel. Des vestiges demeurent à l'intérieur, que l'on peut remarquer lors d'expositions temporaires qu'accueille le bâtiment.
Document