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Port fluvial d'Arles

1983
Présentation

Déchargement d'un navire à quai

Renouant avec une tradition multiséculaire, le port naît, à la fin du XXe siècle, du sursaut d'une ville gravement désindustrialisée.

Avec cet équipement, Arles unit à nouveau son histoire à sa géographie, à l'intersection des flux de l'arc méditerranéen et du grand axe sequano-rhodanien

Point nodal majeur, il est le port le plus au sud de cet axe, et le seul à pouvoir accueillir de gros bâtiments venus de la mer.

La pérennité de sa réussite demeure cependant liée à de multiples facteurs.

Ainsi son avenir dépend-t'il des politiques publiques de transport, des schémas d'aménagement du fleuve, de son environnement industriel et commercial, ou encore de la relance des liaisons avec le Maghreb.

Histoire
Arles, port fluvial dès l'Antiquité, connaîtra des siècles durant une batellerie florissante.

Au milieu du XIXe siècle, l'arrivée conjuguée de la navigation à vapeur et du Vue aérienne du site

class="lienbleu">chemin de fer
ruinent largement l'activité.

Par ailleurs, les atouts du canal d'Arles à Bouc, tardent à venir et se révèleront insuffisants face aux enjeux économiques modernes. Ainsi, en 1913, Arles n'a plus de port actif.

A partir des années 1980, la ville perd de nombreux emplois industriels. La chambre de commerce et d'industrie se tourne alors vers le fleuve.

Atout majeur récemment acquis, Arles est devenu le site portuaire le plus en aval du nouvel aménagement du Rhône sur 320 kms de long.

De plus, en raison des tirants d'eau (profondeur de coque immergée) et d'air (hauteur émergée du bâtiment) qui diminuent en amont, Arles est aussi le seul port du Rhône pouvant accueillir de gros bâtiments.

Par contre, il existe peu d'industries et peu de clientèle en basse vallée du Rhône et la navigation fluvio-maritime se heurte encore à l'obstacle du seuil de Terrin (bas-fond au niveau de Mas-Thibert).

La CCI relève cependant le défi. Profitant d'un quai établit par la CNR (Compagnie national du Rhône) elle investit prudemment afin de créer en 1983 le Port fluvial d'Arles.

Le succès ne se fait pas attendre et le tonnage traité connaît une expansion remarquable. Dans les années 1990, le site est donc agrandi, modernisé et équipé en conséquence.

Devant la réussite du port, collectivités territoriales, CCI et CNR réunissent les 43 millions de francs nécessaires à l'aplanissement du seuil de Terrin.

Des navires de 3 500 tonnes, spécialement conçus pour une navigation fluvio-maritime, peuvent désormais naviguer sur le Grand Rhône.

L'activité du port n'en fait que redoubler jusqu'en 1998. Elle connaît une baisse à partir de 1998 avant de repartir à la hausse depuis 2004.

Ces fluctuations sont notamment dues à l'inversion de la nature des cargaisons, celles liées à l'agriculture, et soumises à des variations saisonnières, le cédant au trafic de conteneurs. La vocation généraliste du site constitue une des clés de son succès.

La réussite du port fluvial semble désormais assurée. Son essor demeure cependant bridé par l'abandon du canal Rhin-Rhône à grand gabarit et la concurrence écrasante du transport routier.

Localisation

Le port fluvial d'Arles est situé chemin des Ségonnaux, en rive gauche du Grand Rhône, au nord de l'agglomération et à proximité de la zone industrielle Nord.

Descriptif
Un quai de 85 m aménagé par la CNR (Compagnie nationale du Rhône) dans les années 1960 est à l'origine de la renaissance du port fluvial d'Arles.

Il prélude à un espace industriel et portuaire

Transfert de charge du fleuve à la route

couvrant plusieurs dizaines d'hectares.

Avec les premiers succès, le quai est allongé, alors que divers équipements se développent.

Le port peut désormais accueillir en eau profonde des navires de grandes dimensions (jusqu'à 115 m de long et 17 m de large).

Aujourd'hui, le site clôturé et gardé, dispose, pour la manutention verticale, de deux grues électriques sur rails d'une capacité de 35 tonnes, capables de décharger 3 000 tonnes par jour.

La manutention horizontale est assurée par une flotte d'engins polyvalents de 2 à 12 tonnes adaptés aux quatre modes de transport : mer, fleuve, rail, route (configuration quadrimodale, rare en France).

Le port est doté également d'un engin porte-conteneurs et d'un pont à bascule rail/route permettant le pesage de charges allant jusqu'à 200 tonnes.

La marchandise en vrac dispose d'une plate-forme de stockage de 1 400 m2, à laquelle s'ajoutent deux entrepôts de 1 200 m2. Ces espaces bénéficient d'une gestion informatisée des stocks.

Par ailleurs, 700 m2 de bâtiments sont dédiés aux professionnels de la logistique : transporteurs, sociétés de surveillance, agents maritimes. Ils abritent également l'administration des douanes et la direction du port.

Enfin une surface de 40 hectares est réservé à l'installation d'entreprises.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur. Non accessible au public, sauf autorisation.
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