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Couvent des Ursulines

1617
Présentation

Porte de l'ancien couvent

Bien peu de vestiges du couvent des Ursulines d'Arles demeurent visibles aujourd'hui.

Discrète également a été son empreinte au sein de la multitudes établissements religieux installés dans la ville, singulièrement au début du XVIIe siècle.

Son émergence témoigne des forts liens existant durant cette époque entre la noblesse et le clergé.

Voué à l'enseignement, son succès fut cependant de courte durée. A peine deux siècles séparent sa fondation de sa disparition.

Ultime reconnaissance tardive et modeste, en 1826, sous la Restauration, la rue de l'ancien couvent prendra le nom de l'ordre.

Histoire
Entrée chez les ursulines d'Avignon vers treize ans, Jeanne Rampalle est envoyée à Arles en 1602 pour y implanter les religieuses augustines de Sainte-Ursule.

Après diverses implantations sommaires,

Ursuline de la congrégation
d'Arles, XVIIIe siècle

en 1617, ayant trouvé un terrain convenable à proximité de l'amphithéâtre, Jeanne Rampalle fait construire, à ses frais, un couvent pour la communauté.

Elle profite pour cela de l'appui de son frère Antoine, ancien élèves des jésuites d'Avignon, docteur en droit, chanoine de la collégiale d'Apt et proche du cardinal archevêque de Lyon, Mgr de Marquemont.

C'est lui qui obtient une bulle pour la maison d'Arles, publiée en 1624 par Mgr du Laurens, archevêque d'Arles.

Celle-ci légalise l'établissement des sœurs, qui après un noviciat de trois mois prononcent les vœux solennels.

La règle imposée aux moniales se traduit par une redoutable ascèse, marquée par de fréquentes mortifications. Leur action se porte notamment sur l'instruction des jeunes filles à qui il importe d'enseigner d'abord « la doctrine chrétienne et ce qui regarde la piété ».

Le recrutement se fait principalement auprès de nobles familles arlésiennes, telles que les Cadenet, Nicolay ou Mandon.

Après un réel succès, le couvent survivra mal à la disparition de sa fondatrice en 1636. D'autant que son frère Antoine, directeur et intendant, fera l'objet d'une condamnation par le parlement de Provence.

Au XVIIIe siècle, comme pour d'autres congrégations, s'ajoutent un reflux des vocations et des problèmes de subsistance, aggravés, en l'occurrence, par un recrutement essentiellement local et élitiste.

En 1789, la communauté ne comptait plus que quatre ou cinq religieuses. Elles sont expulsées en 1792 et leurs biens, bâtiments, meubles et ornements, démolis et partagés entre particuliers.

Localisation

Le couvent se trouvait au 14 de l'actuelle rue Raspail, à proximité de l'amphithéâtre, en limite des quartiers de la Cité et de la Cavalerie.

Descriptif

Blason sculpté de la famille de Grille

A la Révolution, la plus grande partie des bâtiments du couvent fut détruite.

Seuls quelques vestiges demeurèrent incorporés dans l'habitat environnant

On sait que l'église était constituée d'une nef simple, pourvue d'une seule chapelle latérale, côté épître, consacrée à la Sainte-Croix.

Sont encore visibles aujourd'hui, en passant dans l'impasse des Ursulines, l'entrée du monastère, ainsi que quelques arcs et fenêtres à meneaux des XVe et XVIe siècle.

On peut remarquer également sur un mur les armes des famille de Grille et de Castillon, deux des grandes familles qui contribuèrent à l'établissement.

Restauration
Evenement
Visite
Edifice disparu. Seuls subsistent quelques vestiges entre la place Louis-Blanc et la rue Raspail (passage des Ursulines).