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Grande halle

1890 / 2007
Présentation
La grande halle est le plus vaste édifice encore en élévation sur le site des anciens ateliers SNCF.

Véritable "cathédrale industrielle", elle a entamé sa métamorphose.

Tout en conservant

La résille métallique du pignon est

les admirables qualités architecturales du bâtiment, les architectes ont eu recours à des solutions novatrices.

Exploitant pignons et toiture, ils en ont fait un "bâtiment à quatre visages".

Après le pôle universitaire occupant l'est du site, la restauration extérieure de l'édifice prélude à la poursuite à l'ouest du projet urbain en cours.

A terme, un nouveau quartier occupera la vaste friche industrielle, entre centre ville et quartiers sud-est de l'agglomération.

La grande halle, avec ses proportions hors-norme et ses éclairages sophistiqués, était toute désignée pour devenir le phare d'un futur pôle d'excellence organisé autour de l'image, du numérique et de la culture.

Histoire
Bâtiment parmi les plus vastes des anciens ateliers, la grande halle abritait autrefois la chaudronnerie.

Cette activité nécessitait de puissant moyens de manutention, telle le soulèvement

La nef de l'ancien atelier
de chaudronnerie

des chaudières de locomotives, ce qui explique le volume de l'édifice et son équipement en ponts roulants aériens.

Son emplacement actuel a fait l'objet d'une utilisation dès le milieu du siècle. Un bâtiment initial abritait les forges et fut affecté dès les années 1860-70 à la chaudronnerie et à l'atelier des tenders (partie ouest de l'édifice actuelle).

Des rotondes, servant aux manoeuvres des machines s'élevaient à l'est, en bordure des voies ferrées.

Dans les années 1880-90 intervint une importante restructuration du site allant dans le sens d'une spécialisation au sein du réseau des implantations industrielles du PLM.

Des sections, appelées à déménager dans d'autres villes, furent détruites. Ce fut le cas des rotondes, la fonction de dépôt étant alors transférée à Avignon. Le bâtiment occupé par la chaudronnerie pouvait ainsi gagner vers l'est.

Pourtant, celui-ci ne fut pas agrandi sur le mode architectural des années 1840-1850, mais entièrement reconstruit.

D'après des documents et plans de la SNCF, le nouvel atelier fut édifié en deux campagnes de travaux, ceci probablement pour limiter les désagréments du chantier dans le bon fonctionnement de l'entreprise.

A partir de 1888, fut construite une partie est de six travées, à l'emplacement de la rotonde détruite ; vers 1893-1894, fut ajoutée la partie ouest, de treize travées.

Conçue néanmoins comme un ensemble, cette halle respecte l'unité architecturale du site qu'ont toujours souhaitée ses concepteurs.

Comme l'ensemble des activités, la chaudronnerie connaîtra une réduction progressive de ses travaux, avec notamment le transfert à Oullins, dans les années 1930, du principal atelier de réparation des locomotives.

La restauration extérieure de la grande halle a été réalisée et financée par la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

L'inauguration a rassemblé un nombreux public le 5 octobre 2007. On travaille aujourd'hui à lui trouver un avenir à la mesure de ses dimensions...

Localisation

La Grande halle s'étend au sud du site des anciens Ateliers, entre la voie ferrée et le chemin des Minimes.

Descriptif
Le pignon ouest accueille le public sur ses 40 m de largeur.

Sa paroi de verre est revêtu d'un claustra en résille d'acier appliqué sur une trame triangulaire aléatoire.

Cette parure

La Grande halle... jour et nuit

filtre la lumière, contrôle la chaleur et protège du soleil. Le soir, l'éclairage intérieur du bâtiment la transforme en un voile en contre-jour.

A l'intérieur, sur une surface de 5 000 m2, la grande halle présente une nef centrale de 4 500 m2.

Celle-ci repose sur une structure de vingt travées à deux poteaux doubles, supportant une ferme (assemblage de pièces destinées à porter le faîtage) triangulée d'une portée de 17,50 m en sa partie centrale.

Les demi-fermes des bas-côtés, d'une portée de 11,20 m, disposent d'un système de passerelles et d'échelles pour en permettre la maintenance.

Nettoyé de toute corrosion, ce savant assemblage est remis en valeur et a retrouvé sa patine originelle.

Le volume intérieur permettra des expositions de grandes dimensions, des spectacles ou concerts, pouvant abriter 6 500 spectateurs debout.

L'éclairage vise à accentuer la perspective et la profondeur de la nef. Chaque trame est soulignée par quatre projecteurs au faisceau très serré.

La charpente scintille grâce à des sources artificielles projetant une multitude de points lumineux. Un éclairage d'ambiance est assuré par un alignement de tubes fluorescents disposés verticalement sur chaque poteau.

Parallèlement à la nef, deux grands linéaires de tubes fluorescents courent sur les 120 m de longueur de l'édifice.

Le grand pont roulant noir de 20 tonnes a été remis en état pour permettre le levage, la translation ou le transport d'oeuvres, de décors ou d'éclairages. Le deuxième pont (rouge) a été conservé, mais verrouillé, pour servir de lien entre les passerelles techniques.

Au sud, la toiture, générera de l'énergie par ses 3 000 m2 de cellules photovoltaïques.

Sa matière, traitée en harmonie colorée avec l'église Saint-Honorat toute proche, est perforée de vingt ouvertures zénithales créant autant de lumière au sol de la nef. Elle est par ailleurs traitée pour l'isolation thermique et phonique.

Le pan nord de la toiture constitue un immense écran de projection d'une surface de 2 800 m2. Il peut fonctionner en trois modes : écran de veille en basse résolution diffusant sur toute la surface disponible de l'image fixe ou animée ou du texte ; haute résolution sur une zone de 20 m de base, adapté au format d'oeuvres cinématographiques ou de télévision, notamment événementielles ; mode double : haute et basse définition, « une image dans l'image ».

En façade est, les baies ont été conservées à l'identique, mais non ouvrantes et habillées de verre opaque. Deux grandes portes acoustiques en acier protègent l'intérieur du bruit des trains, et permettront l'accès des matériels et des artistes.

Les façades sud et nord ont été conservées et rénovées dans leur aspect d'origine avec encadrement de pierre. Seuls les enduits ont été remplacés par des enduits traditionnels.

Fenêtres et portes, réouvertes pour augmenter la luminosité intérieure, sont équipées d'un châssis en acier brut et d'un double vitrage. Les portes de secours sont en acier.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur. Ouverte au public à l'occasion de certaines manifestations. On y accède alors par le portail monumental sur l'avenue Victor-Hugo, ou par le chemin des Minimes.
Document