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Salle des Fêtes

1932
Présentation
Ouvert sur le principal boulevard bordant au sud le centre ville, la salle des Fêtes témoigne bien d'une époque et d'un style décoratif qui lui est propre.

Conçue et construite dans les « Années

Manifestation devant la
Salle des fêtes

folles » de l'entre-deux-guerres, elle apparaît résolument inspirée de l'« Art Déco ».

Cette dernière appellation, naît de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, tenue à Paris en 1925, rompt avec l'exubérance de l'« Art Nouveau »(fin XIXe-début XXe siècles) pour revenir à des formes simplifiées.

Seul monument arlésien de ce style, la salle des Fêtes s'est également illustrée, lors de sa construction, dans le dialogue parfois difficile entre urbanisme moderne et patrimoine multiséculaire...

Bien qu'ayant perdu quelque peu de son cachet initial, ce lieu d'accueil, de rencontres et de divertissement demeure cher au coeur des Arlésiens, bien au delà de la génération qui l'inaugura autrefois.

Histoire
L'environnement urbain de la salle des Fêtes a bien changé depuis sa construction : aussi bien la caserne Calvin (en 1974) que le jardin d'hiver (1976) ont disparus.

Toujours ouvert sur le boulevard

Extérieur de la Salle des fêtes
peu après sa construction

des Lices, l'édifice est aujourd'hui voisin à l'ouest du square Morizot et du parking moderne pyramydal, et à l'est, de la cité administrative.

Le bâtiment lui-même a été profondément modifié en élévation. Sur sa terrasse, au milieu des années 1960, on a construit un étage pour abriter une maison des jeunes, et, à l'arrière, un foyer pour personnes âgées.

Le vaste escalier qui montait du jardin d'Hiver a disparu. La décoration intérieure a elle aussi connu des modifications, occultant parfois son style initial, telle la couleur des colonnes.

Aujourd'hui, la destination fonctionnelle de la salle de réception a été conservée.

Quant à l'étage, il a été aménagé pour accueillir en 1995 la Maison des Associations devenue au début des années 2000 Maison de la Vie Associative.

Localisation

La Salle des fêtes est accessible depuis le boulevard des Lices, entre la cité administrative et le parking.

Descriptif
A sa construction, la salle des Fêtes ouvrait à l'ouest sur le « jardin d'Hiver »,aujourd'hui disparu, jardin à la française où il faisait bon prendre le pâle soleil de cette saison.

Bordé

Intérieur de la salle de réception

à l'est par la caserne Calvin, détruite depuis, l'entrée de l'édifice se fait par le boulevard des Lices, aménagé à partir du XIXe siècle lors de l'urbanisation extra-muros de la cité vers le sud

L'architecte principal, Gaston Castel, inspiré par son époque à fait appel à divers artistes ce qui explique un certain éclectisme de ses éléments décoratifs, l'Art Déco étant lui-même d'essence composite.

L'entrée du bâtiment, qui donnait autrefois sur une terrasse, évoque avec ses arcs, à la fois l'architecture antique et l'initial du nom de l'architecte qui aimait signer ainsi ses réalisations.

Un escalier monumental menait depuis le jardin d'Hiver à deux guichets d'accueil. L'applique en métal ornée de boiserie qui éclaire le hall date de la construction, les autres luminaires étant d'installation plus récente.

La vaste salle, en sous-sol depuis le boulevard, est encadrée de bas-côtés bordés de colonnes, peintes à l'origine en rouge pompéien (rouge profond inspiré de l'Antiquité). Elles portent des chapiteaux à quatre niveaux de feuilles d'eau surmontés par des volutes.

Devant la scène, et dans la loge située au-dessus de l'entrée, elle peut accueillir 300 personnes assises ou 1000 debout selon le type de manifestation.

Sur un côté se trouve un imposant bar en bois que domine un large miroir. On remarquera un blason de la ville en ferronnerie qui, héritage du Second Empire, présente la particularité de figurer en place de l'ancienne couronne royale une fortification qui a tout de l'amphithéâtre d'Arles avec ses tours si caractéristiques.

La salle présente un plafond à caissons épousant la structure en béton de l'édifice.

Peintures et grisailles (camaïeu gris donnant l'illusion du relief sculpté) le décorent, qui cultivent, avec parfois une audace proche du kitsch, de multiples thèmes : Antiquité, culture et travail, Beau-Arts, métiers.

La décoration murale, sur les bas-côtés, mêle allègrement mythologie et allusions à la vie locale.

Restauration
Evenement
Visite
Visible de l'extérieur. Ouverte au public lors de diverses manifestations.
Document