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Arcs de triomphe romains

Ier siècle av. J.-C.
Présentation

Restitution de l'arc du Rhône

Aujourd’hui disparus, les arcs de triomphe, emblèmes de la romanisation, n’en n’ont pas moins marqué le paysage urbain arlésien bien après la fin de l’Empire.

Au nombre de deux, peut-être de trois, leur existence est attestée par les textes d’archives et, pour l’un d’entre eux, par des représentations iconographiques.

A l’origine destiné à célébrer dans Rome les victoires des généraux romains, ce type d’édifice se répandra dans les provinces, en hommage à l’empereur, ou plus simplement pour marquer une expansion urbaine remarquable.

Ce glissement de la fonction honorifique à celle de point de passage, était par ailleurs présent dans l’Arles antique avec les deux arcs d’accès au pont de bateaux.

Histoire
L’arc du Rhône est daté de la fin du Ier siècle av. J.-C. Il relève donc, comme le forum et le théâtre de la première urbanisation, dite

Fragment de trophée provenant
probablement d'un arc

« augustéenne », de la colonie romaine.

Les érudits de la période classique virent dans les termes de l’inscription latine, bien dégradée, qu’ils observèrent à l’époque, les preuves d’une datation plus tardive.

Ceci valut à l’édifice l’appellation impropre d’arc Constantin.

On crut un temps que cette inscription était un simple ajout ayant trait à cet empereur.

Mais l’actualité de la recherche en ce domaine, s’appuyant toujours sur quelques croquis datant du XVIIe siècle et difficiles à interpréter, ne retient pas cette hypothèse.

Connu également sous le nom de petite porte de Saint-Martin l’arc sera démoli en 1684 sur décision des consuls.

Il gênait le passage, nous rapportent les archives, surtout par temps de pluie ou de crue du Rhône.

Le souvenir de l’édifice subsiste dans une petite rue, au débouché de la rue Tour-du-Fabre, nommée depuis 1826 rue de l’Arc-Constantin.

Plus énigmatique demeure l’arcus admirabilis, dont des textes médiévaux signalent fréquemment la richesse de la décoration.

Il se situait aux environs de l’actuelle place Voltaire. On pense qu’il fut endommagé durant le Moyen Age, et en 1511, les actes des pères de l’Oratoire n’en mentionnent plus que les fondations.

Des éléments d’architecture trouvés dans la démolition du rempart tardif on suscité l’hypothèse, non attestée, du réemploi de l’arc disparu.

Localisation

Sur ce plan de 1804 (où le nord est orienté en bas), Pierre Véran a situé l'emplacement présumé des arcs.

Descriptif
Le plus connu, l’arc du Rhône se trouvait dans l’actuel quartier du Méjan, accolé au rempart ouest de la ville.

Bien que l’exactitude en soit contestée par certains, une restitution de

L'arc admirable figuré sur le plan
maquette de l'Arles antique

la fin du XVIIIe siècle en permet la description suivante : l’édifice ne comporte qu’une seule arche voûtée en plein cintre dont la voussure est décorée d’une frise, ponctuée à la clé d’un mascaron.

Cette arche est flanquée de quatre colonnes cannelées engagées, surmontées de chapiteaux corinthiens. Un attique coiffe l’ensemble, décoré de triglyphes et métopes visiblement de la même inspiration que la frise du théâtre antique, contemporain.

Sur toute la largeur du monument, figure, avec une précision quelque peu suspecte, l’inscription latine qui fit couler tant d’encre, dès le XVIIe siècle… jusqu’à nos jours, concernant sa datation.

Quant à l’arcus admirabilis, proche de l’actuelle place Voltaire, notre imagination devra se contenter de son emphatique dénomination.

Restauration
Evenement
Visite
Edifices disparus.
Document