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Hôtel de L'Hoste

fin du XVIIe siècle
Présentation

Portail de la façade sud de l'hôtel

Précisément situé à la limite des quartiers de la Cité et du Méjan, l’hôtel de L’Hoste perpétue le souvenir d’une famille de médecins et de notables arlésiens des plus influents.

Construit à la fin du XVIIe siècle, il offre un des rares ensembles d’architecture domestique de la période classique, encore visible aujourd’hui en bord de Rhône.

La structure de l’édifice présente la particularité de réemployer partiellement les vestiges de l'enceinte médiévale de la ville.

Il offre en outre une façade sud d’une grande originalité, remarquable par le raffinement de sa décoration sculptée.

Histoire
On connaît l’existence à Arles, à la fin du XVe siècle, d'un médecin nommé Diamant de Hostia.

Il est le fils d’Abram Avicdor, lui-même médecin, probablement d’origine hébraïque

Aperçu du quartier sur un plan de 1743

et converti au christianisme.

Devenue Deloste, puis de L’Hoste, la famille donnera à la ville de nombreuses personnalités, dont, aux XVIIe st XVIIIe siècles, deux consuls et un chanoine.

C’est à la fin du XVIIe siècle qu’elle fait construire sa demeure, située près du Rhône, à proximité des thermes de Constantin et du Grand Prieuré de l'Ordre de Malte.

En 1791, une partie de l’actuelle rue du Grand-Prieuré, en bordure de l’hôtel, prend le nom de la famille. La rue de L’Hoste, que nous connaissons aujourd’hui (perpendiculaire à l’hôtel), date, quant à elle de 1826.

L’édifice sera utilisé au XIXe siècle comme grenier à laines avant de retrouver sa vocation résidentielle.

Localisation

L'hôtel occupe l'îlot situé entre les thermes de Constantin et la place Albin Peyron, au 16 de la rue du Grand Prieuré.

Descriptif
L’hôtel est construit sur des vestiges antérieurs, dont une tour du XVIe siècle, et sa façade nord, en bord de Rhône s’appuie sur les restes du rempart médiéval.

De composition complexe,

Vestibule et escalier de l'édifice

l’édifice est élevé sur trois niveaux évoquant plus l’architecture du début du siècle que la rigueur classique qui prévalait à l’époque de sa construction.

Sa façade sud présente un remarquable portail flanqué de deux demi-colonnes engagées dont les chapiteaux corinthiens supportent un bel entablement.

L’architrave fasciculée porte elle-même une corniche ornée d'un rang de denticules.

Des chaînages à refends marquent les verticales aux extrémités de la façade et de part et d'autre des baies situées au-dessus du portail.

Celles de l’étage noble sont surmontées d'une frise richement ornée de rinceaux. Au second, ce sont des feuilles d’eau qui décorent les ouvertures.

L’intérieur de l’édifice a conservé quelques éléments remarquables : vestibule, escalier d’honneur, cuisine avec cheminée monumentale ; du XVIIIe siècle datent un élégant carrelage dans la pièce centrale, ainsi qu’une fontaine en pierre dans la cour.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur.
Document