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Jardin d'Eté

1864
Présentation

Aperçu du jardindevant la tour de Roland

Poumon vert d’un centre ville dont la périphérie est désormais largement urbanisée, le jardin d’Eté propose la fraîcheur de ses ombrages au promeneur soucieux d’échapper aux ardeurs du soleil.

Conçu au XIXe siècle comme un écrin dédié au théâtre antique récemment dégagé, il témoigne également de l’histoire et de l’évolution urbaine de la ville.

Arboré d’essences souvent exotiques, peuplé d’une statuaire d’inspiration mythologique ou commémorative, il invite tout autant au repos qu’à l’évasion.

Ces attraits en font un lieu d’animations et de rencontres fort apprécié.

Histoire
Le boulevard des Lices commença à être aménagé et arboré au XVIIIe siècle pour être achevé dans les années 1820.

En bordure de la partie haute de celui-ci, en dessous de la porte de Laure,

Le jardin sur un plan de 1871

un premier jardin est aménagé en 1840.

En 1863, Auguste Véran, architecte de la ville propose de l'agrandir jusqu'à la tour de Roland et le théâtre antique afin de mettre en valeur le site récemment dégagé.

Ce type d'aménagement s’inscrit plus largement dans un mouvement d’urbanisme, qui à cette époque voit la création de nombreux édifices et espaces publics, tandis que la ville gagne rapidement en périphérie.

Cette extension urbaine, qui préfigure la ville moderne, s’accompagne du souci de conserver un peu de nature dans la ville et suit en cela des canons esthétiques déjà adoptés à Paris.

Le principe retenu est donc celui du jardin à l'anglaise, cherchant à reproduire la nature et à jouer avec le relief existant.

En 1901, en raison des fréquentes dégradations, le simple muret maçonné qui l'entoure est remplacé par des grilles.

S’il a pris le nom de jardin d’Eté, c’est par opposition au jardin d’Hiver (disparu en 1976), dont les vastes terrasses ensoleillées à la française s’ouvraient de l’autre côté du boulevard.

Localisation

Le jardin d'été se situe entre le haut du boulevard des Lices et la montée Vauban. Il se trouve au sud du théâtre antique.

Descriptif
Adossé au rempart médiéval le jardin déploie ses îlots de verdure arborés sur la pente méridionale de la colline de l’Hauture jusqu’au boulevard des Lices.

Depuis la montée Vauban,

Une allée du jardin

le dénivelé est franchi par un escalier en fer-à-cheval. En son centre, une balustrade circonscrit un bassin de style rocaille alimenté par une fontaine.

Celle-ci était autrefois alimentée par un ingénieux système pompant l’eau du canal de Craponne pour assurer l’arrosage du jardin.

On trouve dans le jardin aussi bien des essences locales, que des spécimens exotiques. Parmi les premières, le micocoulier, surnommé parfois « arbre-éléphant », en raison de la ressemblance de sa base avec la patte de l’animal.

Les secondes comptent notamment des magnolias d’Asie, des cèdres de l’Atlas ou du Liban ou encore l’étonnant ginkgo biloba.

Ce dernier, emblème du Japon, témoigne de l’ouverture de ce pays à l’Occident, au milieu du XIXe siècle. Les feuilles singulières de ce gymnosperme se colorent de jaune d’or à l’automne, d’où son surnom d’ « arbre aux mille écus ». Il constitue par ailleurs une curiosité botanique, véritable « dinosaure vivant », car peuplant déjà la planète à la période jurassique.

Le jardin d’Eté accueille également quelques statues commémoratives ou inspirées de la mythologie.

Ainsi, devant la tour de Roland se trouve une statue en marbre de Niobé, fille de Tantale, réalisée par Hippolyte Lefebvre en 1897.

Un peu plus bas est exposé un buste en bronze de Van Gogh dû au sculpteur américain William Earl Singer qui en fit don à la ville en 1969.

Restauration
Evenement
Visite
Partiellement visible de l'extérieur. Ouvert au public en journée.
Document